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Située sur les coteaux de la vallée de l’Ysieux, entre la plaine de France et la forêt de Chantilly, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, Luzarches vous donne l’occasion de revivre le temps médiéval.
Luzarches, un bourg de toujours
Occupé depuis au moins l’âge du Bronze, Luzarches a, dès le 8e siècle, une église paroissiale.
Au 9e siècle, les incursions des normands obligent à construire une motte féodale, une butte de terre de 15 m de haut (toujours en place) coiffé d’un château de bois, entourée de fossés et de palissades. Puis c’est une muraille et des tours qui protègent le village.
La famille Beaumont, premiers seigneurs des lieux, occupe le château d’En-Haut. Vers 1170, Jean de Beaumont ramène de Terre sainte des reliques des saints Côme et Damien. Se met alors en place un pèlerinage important pour demander l’intercession de ces deux saints jumeaux, patrons des médecins et des pharmaciens.
Luzarches devient, au début du 13e siècle, une bourgade d’une certaine importance, 400 feux sont dénombrés en 1204. Un Hôtel-dieu et une léproserie accueillent les malades. C’est la famille des Bouteillers de Senlis qui fait construire le « château d’En-Bas », achevé en 1220.
Luzarches reste globalement une cité prospère jusqu’à la fin du 14e siècle. Mais la guerre de Cent Ans entraîne la misère ; la population est décimée et les champs restent souvent en friche. En 1492, les « de Cenesme », banquiers originaires de Lucques en Italie, deviennent les uniques seigneurs de Luzarches, après quatre cents ans de partage entre deux familles.
Vers 1510, Luzarches s’est remise des dégâts de la guerre et compte 2 400 habitants environ, c’est de nouveau une ville florissante. Vers la fin du siècle, le château d’En-Haut est partiellement détruit pendant les nouvelles guerres de Religion et transformé en ferme.
Au 17e, ce sont les princes de Condé qui deviennent seigneurs de Luzarches.
À l’aube du 19e siècle, Luzarches est l’un des chefs-lieux de canton les plus peuplés et dynamiques du département de Seine-et-Oise.
Luzarches, un bourg de passage
Pendant plus de trois siècles, de 1479 à 1853, le cœur de Luzarches bat au rythme de sa principale artère, la grande route de Paris à Calais. Troisième relais de poste depuis la capitale, de nombreuses auberges y proposent leurs services et des marchés hebdomadaires se tiennent sous la halle de bois.
Cette rare halle en bois, est mentionnée dès le 14e siècle et reconstruite en 1740. Sous ses piliers de bois, protégés de l’humidité par de gros socles de pierre, se déroulent toujours aujourd’hui un marché hebdomadaire et les diverses festivités luzarchoises.
Relais idéalement placé sur la voie Paris-Amiens, Luzarches a de tous temps accueilli les voyageurs. Au 17e siècle, 16 auberges et hôtelleries reçoivent les voyageurs. C’est donc tout naturellement que des parisiens fortunés y bâtissent au 19e siècle leurs villégiatures, goûtant la douceur des lieux et bénéficiant de l’arrivée pratique du chemin de fer en 1880. À leur suite ont été aménagés des restaurants, rendez-vous de chasse, guinguettes (moulin de Lassy et villa des Champs, …).
Aujourd’hui, Luzarches est concerné par deux routes départementales d’envergure, toutes les deux des anciennes routes nationales dont les origines remontent loin dans le passé, N13 et N322. Et le train dessert la ville depuis la fin du 19e, à 45 mn de Paris.
Luzarches, un bourg patrimonial
Luzarches possède 5 monuments historiques sur son territoire.
- L’Église Saint-Côme-Saint-Damien : Légèrement à l’écart du village, pointant vers le ciel son rigide mais élancé clocher carré, l’église Saint-Côme et Saint-Damien veille sur les âmes des villageois depuis le haut Moyen âge. Elle est évoquée dès 775 dans une charte rédigée par Charlemagne. D’un beau style roman, le chœur et la base du clocher témoignent de la reconstruction de l’édifice primitif. Mais c’est surtout sa façade qui est remarquable, achevée en 1548 par Nicolas de Saint-Michel, en pleine Renaissance finissante, elle retrouve le charme des Antiques par la réutilisation de voûtes à caissons, de frontons et de riches décors sculptés.
- La Halle de 1740, au centre de la ville, mentionnée dès 1386. Le toit repose sur dix-sept piliers de bois posés sur des socles en pierre. Sous sa charpente, la halle renfermait un grenier à grains, où depuis 1846 sont stockés les blés et grains invendus jusqu’au marché suivant. Un fonds commun, constitué à cet effet, permet de racheter ces stocks aux marchands.
- La Porte Saint-Côme, 13e siècle, située en haut de la rue Saint-Côme, fait partie de l’enceinte du premier château fort sur le promontoire qui domine la vallée. Dans le portail en arc brisé, la rainure de la herse et un assommoir restent visibles. La partie supérieure ainsi que l’habitation qui lui est accolée ont été reconstruites dans le style troubadour au 19e siècle.
- Les vestiges de l’enceinte du château Saint-Côme ou château d’En-Haut avec la base d’un donjon du 12è siècle et les ruines d’une église collégiale.
- A l’écart, l’ancienne abbaye d’Hérivaux, dont subsistent les ruines de l’église et la grange dîmière du 12e siècle ainsi qu’un bâtiment conventuel reconstruit au 18e siècle.
Luzarches, un bourg nature
Entretenu par des vaches Highlands, le vallon de Rocquemont, à deux pas du centre ville, s’orne d’un étang, d’un beau lavoir, entouré de 18 hectares de nature aménagée, … et accompagné d’un verger de 22 arbres fruitiers planté en 2018. Ces pommiers, poiriers et cerisiers vont préserver des variétés identitaires du territoire.
Douze panneaux d’interprétation forment une boucle de 2 km et permettent de découvrir cette riche histoire locale.
Pour compléter votre visite :
Sur ce lien vous trouverez une idée de randonnée et vous pouvez télécharger « rando Parc Oise », pour être géolocalisé et découvrir de nombreuses autres randonnées….
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