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Une occupation séculaire
Imaginez la vie de nos ancêtres ! menhirs, dolmens, vestiges gallo-romains, habitations troglodytes, le Parc naturel régional Oise – Pays de France conserve de nombreuses traces de ses anciens habitants. Datant du Néolithique en passant par l’Empire gallo-romain, elles témoignent d’une activité humaine intense et souvent méconnue.
La plus ancienne preuve de présence humaine dans le territoire remonte à plus de 100 000 ans avant notre ère (un crâne). S’il subsiste peu de vestiges de cette époque, le Néolithique, l’ère celtique et l’Empire gallo-romain se sont montrés plus généreux.
Menhirs et dolmens
Au cours de vos promenades, vous découvrirez plusieurs menhirs et dolmens aux noms évocateurs : la Queusse de Gargantua à Borest, les Demoiselles de Rhuis ou la Pierre Longue de Bellefontaine et les dolmens de la commune de Presles dont la célèbre Pierre Turquaise.
Cette allée couverte est la plus vaste et la plus célèbre de toutes les allées couvertes de la région parisienne, devenue l’archétype des sépultures associées à la culture Seine-Oise-Marne.
En 1755, le site aurait été vidé et aménagé en chenil pour abriter les chiens de chasse du prince de Conti. Il sert ensuite de cabane pour les bûcherons. Dans la nuit du 14 au 15 décembre 1985, le site est victime d’un attentat à l’explosif jamais revendiqué, qui l’endommage fortement, pulvérisant le linteau et soulevant plusieurs tables de couverture qui en retombant ont endommagé les piliers. L’édifice est réhabilité par les Monuments Historiques. L’allée couverte mesure plus de 12 m de long pour environ 2,50 m de large en moyenne pour une hauteur de 2,20 m. Les deux piliers d’entrée sont ornés de bas-reliefs. Le mieux conservé est situé sur le pilier gauche. Ce serait une figure schématique de la déesse des morts.
Epoque gallo-romaine
- La ville de Senlis est un parfait exemple de l’ère gallo-romaine avec son oppidum, ses arènes et sa muraille. Sur la route des Flandres, la ville de Senlis a régulièrement enduré attaques et sièges, de l’Antiquité au 20éme siècle. Le mur de fortification, encore très visible, est la première enceinte édifiée aux 3éme et 4éme siècles pour défendre l’importante cité gallo-romaine d’Augustomagus (Senlis) contre les invasions germaniques. Ce rempart circulaire est long de 840 m et ponctué de 28 tours (18 encore debout). La technique habituelle de construction romaine, bien identifiable, alterne blocs de pierre et rangs de brique. Le Musée d’Art et d’Archéologie recueille de riches souvenirs de ces très anciennes occupations.
- La villa gallo-romaine de Buffosse (Verneuil-en-Halatte) et, surtout, les ruines du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte (proche de Villers-Saint-Frambourg) méritent le détour. Ce temple votif de guérison est érigé vers le milieu du Ier siècle après J.-C. par une tribu gauloise, les Sulbanectes (origine du nom de Senlis). Leur territoire va de Chantilly à Crépy-en-Valois. Alentour, le paysage de cette époque est constitué de petites parcelles, cultivées ou en prairies, entourées de haies de noisetiers avec quelques bosquets de tilleuls. Les Sulbanectes se rendent dans ce lieu de culte, spécialisé dans la fécondité, principalement pour faire des vœux de guérison. Ils offrent, alors, des ex-voto plus ou moins figuratifs espérant être exaucés. Le temple joue, aussi, un rôle socio- économique favorisant des « conciliabula » où se traitent aussi bien des affaires commerciales que des arrangements politiques. Il est fouillé entre 1873 et 1874, puis entre 1996 et 1999. Les objets découverts lors de fouilles (ex-voto, bagues, objets de parure) sont présentés dans les belles caves voûtées du Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis.
Des troglodytes remarquablement préservés
Nichées à flanc de coteau, creusées dans les falaises calcaires, les maisons troglodytiques de Saint-Maximin, Creil et surtout Gouvieux ont été habitées par des familles modestes jusqu’au 19e siècle. Cet habitat, aménagé à l’entrée d’anciennes galeries de carrières, leur permet efficacement de se protéger de la chaleur en été et du froid en hiver. A Gouvieux, ce patrimoine atypique est réaménagé pour conserver des vins locaux, servir d’ateliers à des artisans d’art ou même de gîte rural.
La rue située à flanc de coteau offre un charmant alignement de maisons troglodytiques, aux portes et aux volets peints. Les jardinets situés de l’autre côté de la rue dominent la verte vallée.
Pour compléter vos visites
Sur ce lien vous trouverez des idées de randonnée ou vous pouvez télécharger l’application de randonnées pour être géolocalisé.
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