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Vous rêvez de la vie de château, venez découvrir ce château en son domaine. Telle une apparition, le château de Chantilly se mire dans les bassins qui l’entourent. Son reflet dévoile au premier plan, le petit château, véritable joyau de l’architecture Renaissance. Au second plan, le château avec ses grands appartements reconstruit au 19e siècle par le Duc d’Aumale.

Cette demeure princière, unique témoin de l’Histoire de France depuis le Moyen-Age, abrite aujourd’hui l’un des plus beaux musées français de peintures anciennes. Quant à son immense parc, dessiné par Le Nôtre à la fin du 17e siècle, c’est la promesse d’agréables flâneries à la recherche de trésors secrets

Des familles proches des rois de France

A la fin du 11e siècle, Guy de Senlis, « bouteiller » du roi Louis VI s’établit à Chantilly, dans un lieu marécageux mais stratégique. La famille s’appelle dorénavant Bouteiller de Senlis. Elle est très active dans la région et conserve le château jusqu’au 14e siècle.

Pillés en 1358 lors de la grande Jacquerie, les lieux sont vendus en 1386, à Pierre d’Orgemont, chancelier du roi Charles V. Dès lors, le domaine ne sera plus jamais vendu, mais hérité.

La famille d’Orgemont reconstruit le château. Cette famille en reste propriétaire pendant trois générations du 14e au 15e. En 1484, Pierre III d’Orgemont, sans enfant, lègue Chantilly à son neveu Guillaume de Montmorency.

La puissante famille des Montmorency possède Chantilly du 15e au 17e et fait réaliser d’importants travaux de modernisation, en particulier, Anne de Montmorency, connétable, proche de François Ier et admirateur des arts de la Renaissance.

Le domaine de Chantilly, passe ensuite par alliance à la famille des princes de Condé, branche cadette de la maison des Bourbon.

C’est le plus célèbre d’entre eux, « Le Grand Condé« , qui se consacre longuement à l’amélioration des lieux. Il reçoit à Chantilly les écrivains de son temps, comme  Molière, La Fontaine, La Bruyère, Madame de La Fayette, Madame de Sévigné… En leur honneur, deux allées parallèles, qui encadrent les parterres de Le Nôtre, prennent le nom d’allées des Philosophes.

Et finalement, en 1830, le Duc d’Aumale, alors âgé de huit ans, fils de Louis Philippe, hérite de cet immense domaine. Après une vie tourmentée, sans héritier, il en fait don à l’Institut de France avec comme condition que

« Le château ne soit plus qu’un musée et un lieu de travail. Je veux qu’y aient accès tous ceux qu’attirent des collections, des archives, une bibliothèque dont je ne crois pas qu’elles soient médiocres…. rien ne sera changé, mais ce ne sera plus une maison ».
Tout doit rester tel qu’il l’a laissé.

Des architectures de leurs temps

Au 12e, dans la vallée de la rivière Nonette, affluent de l’Oise, la famille Bouteiller fait construire, sur un rocher, une demeure fortifiée.

Suite à sa destruction au 14e siècle, Pierre d’Orgemont puis son fils Amaury, reconstruisent une véritable forteresse protégée par sept tours et entourée de douves en eau.

Au 16e, Anne de Montmorency fait construire, au pied de la vieille forteresse, le Petit Château, bijou du style renaissance. Il fait également aménager la terrasse sur laquelle se dresse actuellement sa statue équestre.

Au 17e, le Grand Condé, restaure les intérieurs et certaines façades. Il s’attache les services d’André Le Nôtre pour aménager des somptueux jardins à la française.

Au 18e siècle, Louis-Joseph, prince de Condé, fait édifier le Jeu de Paume et le château d’Enghien, de style classique, face au château.

À la Révolution, le Grand Château est démantelé et ses pierres sont vendues.

Au 19e, le Duc d’Aumale reconstruit un château, derrière le petit château toujours debout, pour en faire l’écrin de ses innombrables chefs-d’œuvre et manuscrits précieux.

Infos pratiques

Pour compléter votre visite

Sur ce lien vous trouverez une idée de randonnée à vélo ou vous pouvez télécharger l’application « rando Parc Oise » pour être géolocalisé.

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