Ajouter aux favoris

Un lieu impressionnant par son grand âge et ses dimensions royales ! Son immense cellier voûté d’ogives, ses dortoirs aux charpentes médiévales et son réfectoire orné de fresques suscitent aujourd’hui encore l’admiration des visiteurs. Sa visite vous entraîne dans un voyage à travers l’histoire de France accompagnés de ses acteurs.

Au bord de l’Oise, à la sortie de Pont-Sainte-Maxence vers Pontpoint,

D’abord un château

Philippe de Beaumanoir, bailli de Senlis, est le premier bâtisseur du Manoir du Moncel. En 1296 Philippe IV Le Bel, onzième roi de France descendant direct de Hugues Capet, 1er roi élu à Senlis, décide de venir habiter le Manoir et d’en faire sa Maison Royale. Il y apprécie la proximité du territoire de chasse de la forêt d’Halatte. Paradoxalement, il y trouve la mort suite à une chute de cheval, lors d’une chasse à courre, en 1314. Le château reste demeure royale jusqu’en 1709 quand Louis XIV en fait don aux Clarisses. Il est alors démantelé et une partie des pierres servent à la construction du mur d’enceinte actuel.

Puis une abbaye au féminin

Peut-être pour se racheter d’avoir anéanti les Templiers, le roi Philippe Le Bel fonde en 1309 un couvent pour que les sœurs Clarisses prient pour lui, ses successeurs et la prospérité du royaume. Il ne sera achevé que par le roi Philippe de Valois et sa femme Jeanne, en 1336. La reine Jeanne lui fait de nombreux cadeaux et demande dans son testament que ses entrailles soient enterrées dans l’église abbatiale. Et de nombreuses autres dames nobles l’imitent, ce qui procure des revenus supplémentaires à l’abbaye du Moncel.

Diverses saintes et grandes dames liées aux pouvoirs royaux sont passées par l’abbaye et ont contribué à sa renommée à travers l’histoire.

Le déclin

À la fin du 16e siècle, la huitième guerre de religion (1585-1598) trouble gravement la vie de l’abbaye. Puis avec l’avènement au pouvoir de Louis XIV, l’abbaye perd la faveur royale.
A la Révolution française, l’église abbatiale est détruite et l’abbaye vendue comme Bien national.

Au cours de ses 426 ans d’existence, l’abbaye a abrité 492 moniales, qui y ont passé la plus grande partie de leur vie.

Elle est ensuite occupée par un négociant en vin. Puis, en 1923, elle est rachetée par l’évêché de Beauvais pour en faire un séminaire et un pensionnat.

Le regain

Témoin des vicissitudes de l’histoire, l’abbaye retrouve sa magnificence d’antan grâce à un vaste programme de restauration mené par le Club du Vieux Manoir.

L’ameublement des salles et des mannequins présentent les Clarisses dans leurs activités de tous les jours et permettent de ressentir l‘atmosphère de la vie monacale.
La beauté du site inspire plusieurs réalisateurs pour le tournage de films comme « Le Dialogue des carmélites » en 1960, « Un long dimanche de fiançailles » en 2004, … ce qui génère des ressources complémentaires pour sa restauration.
Le Club du Vieux Manoir accueille, chaque année, des chantiers de jeunes qui œuvrent aux fouilles et à la réhabilitation du site.
Le beau Parc et les vastes bâtiments, salles capitulaire, celliers, dortoirs, … accueillent des séminaires et des réceptions de 100 à 500 personnes.

A la belle saison, expositions et événements complètent la visite de l’abbaye et des 6 hectares du parc.

En pratique

Pour compléter votre visite :

Sur ce lien vous trouverez une idée de randonnée ou vous pouvez télécharger l’application de randonnées « rando Parc Oise » pour être géolocalisé.

Ajouter aux favoris